En mars 2016, à l’occasion d’un colloque intitulé « Détruire l’État islamique, et après ? » organisé par le Sénat, le président du CDSE (Club des Directeurs de Sécurité et de Sûreté des Entreprises), Alain Juillet, détaille les origines géopolitiques et économiques de la guerre en Syrie. Loin des explications simplistes souvent avancées par les médias français, il évoque les projets de gazoducs concurrents du Qatar et de l’Iran devant passer l’un et l’autre en Syrie et le choix de Bachar Al-Assad du projet iranien. Il explique que, trois semaines seulement après ce choix, commençait la « rébellion » en Syrie. Concernant l’entrée en guerre de la Russie sur ce territoire, Alain Juillet avance l’hypothèse qu’elle soit due avant tout à la menace que constituait l’approche de groupes armés à moins de 30 kilomètres de la base russe de Tartous, située en Syrie.