Dans cette interview, Antoine Léaument, député de « La France Insoumise », revient sur les tensions politiques actuelles en France et les crises internationales. Face aux questions incisives des journalistes, il aborde les enjeux majeurs de l’actualité, tels que le blocage politique sous la Cinquième République, la situation en Syrie et les crimes de guerre dans le monde.
Antoine Léaument commence par critiquer le rôle central d’Emmanuel Macron dans le blocage démocratique en France. Il rappelle que les macronistes ont saboté les initiatives parlementaires, notamment lors de la niche parlementaire visant à abroger la réforme des retraites, une mesure pourtant soutenue par une majorité de Français. Il dénonce le refus de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et plaide pour une réforme institutionnelle profonde, en appelant à l’instauration d’une Sixième République.
Léaument s’attaque ensuite aux tentatives de coalition proposées par certains membres du Nouveau Front Populaire, qui envisagent de collaborer avec la droite et les macronistes. Il rejette fermement cette idée, expliquant que ces alliances sont incohérentes avec les valeurs de justice sociale et écologique portées par « La France Insoumise ». Il appelle ses camarades à refuser tout compromis qui diluerait les principes fondamentaux du programme pour lequel ils ont été élus.
Antoine Léaument revient sur la situation internationale, notamment en Syrie. Il exprime sa méfiance envers les nouveaux dirigeants djihadistes et rappelle les 54 années d’autoritarisme du clan Assad. Il réitère la position de « La France Insoumise » contre les crimes de guerre, en demandant que Bachar el-Assad, ainsi que d’autres responsables comme Benjamin Netanyahou, soient jugés par la Cour pénale internationale. Il insiste sur la nécessité de respecter le droit international pour garantir la justice et la paix.
Le débat s’anime autour des déclarations passées de Jean-Luc Mélenchon concernant les bombardements en Syrie. Léaument défend la cohérence de « La France Insoumise », affirmant que leur position a toujours été claire : condamner les crimes de guerre, qu’ils soient commis par Assad, Netanyahou ou d’autres acteurs internationaux. Il souligne l’importance de rester fidèle aux principes de justice et de solidarité, même face aux critiques.
Pour conclure, Antoine Léaument appelle à une refonte complète du système démocratique français. Il plaide pour l’introduction de référendums d’initiative citoyenne révocatoire, permettant aux citoyens de destituer des élus en cours de mandat. Selon lui, cette réforme est essentielle pour redonner le pouvoir au peuple et sortir de l’impasse actuelle.
