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Les députés macronnistes vocifèrent et perturbent le débat solennel sur la guerre en Syrie

Lundi 16 avril 2018, l’Assemblée nationale était réunie pour un débat sans vote suite à l’intervention militaire française en Syrie. Tous les groupes politiques pouvaient s’exprimer et donner leur opinion sur cette entrée en guerre décidée par le président de la République. Il s’agissait donc d’un débat solennel, sur un sujet géopolitique majeur qui concerne la place et la voix de la France sur la scène internationale.

Pourtant, il semble que plusieurs députés macronnistes n’aient pas senti toute la solennité de l’instant… Lors du discours de Jean-Luc Mélenchon, opposant affirmé à l’intervention militaire française en Syrie, plusieurs d’entre eux se sont ainsi mis à vociférer pour tenter de perturber le discours du président du groupe « La France insoumise ».



Un bazar tel que Jean-Luc Mélenchon a interrompu son discours à deux reprises pour signaler l’incongruité de ces vociférations sur les bancs des marcheurs. « Vous pouvez crier : je ne polémique pas ; j’argumente », a-t-il d’abord dit (à 03:03 dans la vidéo ci-dessous) avant d’avoir à demander ce que la décence exigeait dans un instant pareil : être simplement écouté (à 05:09).

Le président du groupe « La France insoumise » avait pourtant commencé son discours par des mots qui soulignaient toute la solennité du moment. Les voici :

« À cette heure, la France, partie prenante d’une intervention militaire que le monde entier observe, est sans doute aussi observée au moment où elle délibère. Le monde verra que l’Assemblée nationale française est partagée entre ceux qui ont des raisons – qu’ils défendent et qu’ils argumentent – d’approuver cette action et ceux qui, comme nous, l’opposition populaire, y sommes hostiles. Cette discussion ne nous affaiblit pas : elle nous montre pour ce que nous sommes : une démocratie et la matrice de toutes les républiques de l’ère moderne. »

Il est affligeant que les députés macronnistes vociférateurs aient eu la bouche trop ouverte et les oreilles trop fermées pour écouter ces mots avec attention. Cela leur aurait évité de se rendre grossiers au moment où leur fonction et la situation exigeait le calme et le respect des orateurs, y compris de ceux qui n’étaient pas de leur avis sur cette question cruciale.

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