Audition des médias d’information en continu à l’Assemblée nationale.

Dans cette audition, Antoine Léaument interpelle les responsables des chaînes d’information en continue sur le traitement médiatique des élections, la représentation des sensibilités politiques, la gestion des temps de parole, les éditorialistes engagés et les risques d’ingérences étrangères.

La commission d’enquête parlementaire examine toutes les étapes du processus électoral en France. Dans ce cadre, Antoine Léaument entend les représentants des grands groupes audiovisuels détenant une chaîne d’information en continu. Il les interroge sur leur ligne éditoriale, leur responsabilité dans la formation de l’opinion publique, et leur respect du pluralisme.

Les chaînes se présentent tour à tour en exposant leur audience, leur ligne éditoriale et leur fonctionnement interne. Antoine Léaument pose la question centrale du pluralisme, en particulier hors périodes électorales. Il demande comment les chaînes s’assurent que tous les courants de pensée – au-delà des partis – soient représentés. Les chaînes détaillent alors leurs procédures de mesure du temps de parole et d’organisation des plateaux, revendiquant une diversité de profils et d’opinions.

Mais le député interroge aussi la présence régulière de chroniqueurs engagés ou marqués politiquement, parfois anciens élus ou même candidats récents. Il soulève un point d’éthique : comment peut-on garantir une information pluraliste si certaines figures politiques ont un accès permanent à l’antenne ? Les chaînes répondent en évoquant le décompte systématique du temps de parole de ces personnes… mais reconnaissent parfois un manque de rigueur dans la présentation de leurs affiliations.
Il évoque également le manque de renouvellement du « vivier » d’intervenants et regrette que l’on voie toujours les mêmes visages. Il insiste sur la diversité et la parité, notamment pour les femmes, trop peu présentes sur les plateaux. BFM TV reconnaît la nécessité d’un effort de renouvellement et lance un appel aux groupes politiques pour qu’ils proposent de nouveaux visages.

Enfin, Antoine Léaument aborde les risques d’ingérences étrangères, notamment via certains éditorialistes ou formats douteux. Une discussion s’engage sur la frontière entre information et influence, notamment dans le cas de journalistes étrangers donnant un point de vue « extérieur ». Les chaînes rappellent leur attachement à la liberté d’expression… mais la question reste ouverte.

En filigrane, le député pointe un déséquilibre entre la régulation stricte qui encadre les chaînes d’information traditionnelles et le vide juridique concernant les plateformes numériques, qui deviennent pourtant des sources majeures d’information, surtout chez les jeunes. Il appelle à une harmonisation des règles pour garantir un espace médiatique démocratique, pluraliste et à la hauteur des enjeux.

Partager cet article

Newsletter

Pour recevoir des infos sur mon actualité ou mes déplacement en France, inscrivez-vous ici.

Les dernières vidéos

Retour en haut

Recevez ma newsletter

Pour recevoir des informations sur mon actualité ou mes déplacements en France, inscrivez-vous ici.