Meeting France insoumise - Chateauroux, 2 avril 2017
Jean-Luc Mélenchon en meeting à Châteauroux le 2 avril 2017

Coronavirus – En 2017, Mélenchon prédisait un « krach sanitaire »

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Jean-Luc Mélenchon voit loin. En effet, dès 2016 dans son livre L’Ère du peuple, le tribun des insoumis avait anticipé la possibilité d’un mouvement alliant revendications sociales, écologiques et démocratiques comme celui des Gilets Jaunes. Dans son programme « L’Avenir en commun », il y répondait par anticipation avec de grands mots d’ordres : planification écologique (pour répondre au défi du changement climatique), partage des richesses (l’inverse de ce que fait Macron) ou encore mise en place du RIC (référendum d’initiative citoyenne) dans le cadre d’une 6e République dont la Constitution serait rédigée par une assemblée Constituante convoquée (par élection et tirage au sort) spécifiquement pour réaliser cette tâche.

Le « krach sanitaire » évoqué… dès 2017 !

Mais avec la crise sanitaire due au coronavirus, la capacité d’analyse et de prévision de Jean-Luc Mélenchon se révèle de nouveau au grand jour. Car dans un meeting à Châteauroux le 2 avril 2017, le candidat des insoumis à l’élection présidentielle évoquait la possibilité d’un… « krach sanitaire », c’est à dire d’une situation d’effondrement de notre système de santé. Voici ce qu’il disait :

« Nous sommes menacés d’un véritable krach sanitaire. Un krach, c’est un effondrement. Il résulterait de 3 facteurs : le premier, ce sont des défis sanitaires totalement nouveaux, le second c’est un appareil de soin, un ensemble de moyens de soin, qui est en voie de dislocation et le troisième, le lus grave, le plus important, le plus décisif, c’est ce qu’il y a dans la tête des décideurs. Une vision absolument absurde, mercantile, “entrepreneuriale”, comme ils disent, pour se gargariser avec des mots dont ils ne savent plus très bien ce qu’ils veulent dire, mais qui font si bien au goûter de la marquise. Cette vision de la santé nous rend incapable de répondre à ce que nous voyons se lever devant nous. D’abord, le déchainement de nouvelles épidémies. »

Hôpital public : Mélenchon n’a pas attendu 2020 pour applaudir les soignants

Mais il est un autre point de ce discours de 2017 qui fait écho d’une manière terrible à la situation que nous traversons maintenant avec la crise sanitaire du coronavirus. Car si aujourd’hui même les macronistes sont aux fenêtres tous les soirs à 20h pour applaudir les soignants, personne n’oublie que les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron, de François Hollande et de Nicolas Sarkozy ont mené des coupes budgétaires drastiques qui ont désorganisé l’hôpital public.

À rebours de ces logiques managériales absurdes, Jean-Luc Mélenchon expliquait déjà dans ce meeting à Châteauroux : « Comment a-t-on pu en arriver là ? Regardez l’hôpital public qui était réputé (…) être un modèle dans notre pays parmi les autres nations, et ça l’était. Comment en est-on arrivé au point où des gens qui travaillent sont devenus l’unique et dernière ligne qui permet à l’hôpital de fonctionner ? Car sans leur dévouement, parfois jusqu’à la mort, il n’y aurait plus d’hôpital public ». Ovation pour les soignants dans la salle. Des mots et des applaudissements qui résonnent avec force trois ans plus tard.

Mélenchon proposait déjà la solution : l’État stratège

Prévoir les problèmes, c’est bien ; proposer des solutions, c’est mieux. Depuis le début de la crise du coronavirus, Jean-Luc Mélenchon ne cesse de le répéter : il faut une planification de la mobilisation sanitaire dans laquelle les entreprises nécessaires à produire les masques, tests et respirateurs dont nous avons besoin seraient réquisitionnés et dans laquelle une entreprise comme Luxfer, productrice de bouteilles d’oxygène à usage médical serait nationalisée. En bref, un retour de l’État.

Et c’est déjà cette solution que préconisait Mélenchon en 2017 dans son discours à Châteauroux. Voici ce qu’il disait : « La ligne politique de “L’Avenir en commun”, c’est de relocaliser tout ce qu’on peut, et de commencer par relocaliser ce dont l’État peut avoir la maîtrise. Car c’est l’État qui est notre force, l’État stratège, l’État organisateur, l’État appartenant à son peuple pour accomplir les destins que celui-ci lui a donné l’ordre d’accomplir. »

Autrement dit, non seulement Jean-Luc Mélenchon avait prévu la possibilité d’un « krach sanitaire », mais il proposait pour l’éviter les solutions étatiques auxquelles un nombre croissant de gens adhèrent face à la crise du coronavirus. De quoi faire réfléchir aussi sur d’autres paroles prononcées ce 2 avril 2017 par le candidat des insoumis : « Ne doutez pas une seconde de ça : s’il faut gouverner, nous saurons le faire ». On voit que là encore, Mélenchon était dans le vrai.

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