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Référendum anti-Macron le 26 mai : l’appel de Mélenchon contre l’abstention

Jeudi 28 mars, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à Saint-Brieuc avec Manon Aubry, la tête de liste de la France insoumise pour les élections européennes. Un franc succès, puisque pas moins de 800 personnes étaient réunies pour écouter le député de Marseille et l’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam. L’occasion pour les deux orateurs de balayer un nombre importants de thèmes notamment la santé, le problème des EHPAD, mais aussi la réforme des retraites ou l’OTAN.

L’alerte contre l’abstention

Le président du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale a commencé son discours sur un ton grave pour mettre en garde les siens contre l’abstention. Il est vrai que depuis longtemps, les élections européennes mobilisent peu. Depuis 1999, moins de 50% du corps électoral se déplace pour aller voter. Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon a rappelé le contexte plus global de « grève civique » qui conduit beaucoup de citoyens à se retirer du vote par dégoût et par rejet du système. Une attitude qu’il a jugé compréhensible puisque lui-même est un adversaire résolu de la cinquième République. Il a cependant donné quelques bonnes raisons d’aller voter le 26 mai prochain.


Le référendum anti-Macron

Pour le théoricien de la Révolution citoyenne, la première des raisons de participer au scrutin européen est d’infliger un défaite à Macron. Une idée qu’il n’est pas le seul à avoir puisque selon un sondage Harris Interactive du 24 mars, 47% des Français souhaitent « exprimer une insatisfaction » à l’égard d’Emmanuel Macron lors des élections contre seulement 19% qui veulent à cette occasion « exprimer un soutien ». Cette « claque démocratique » qu’il évoquait déjà lors d’un discours à Marseille en août dernier est pour lui le moyen de stopper la politique macronienne largement rejetée. « Si vous ne purgez pas la situation par vos bulletins de vote à l’élection européenne, vous aurez une vague encore plus forte de mesures destructrices que celles que vous avez connues » a-t-il prévenu, faisant notamment allusion à la réforme des retraites qui se prépare.

Une opportunité pour les gilets jaunes

Celui qui a réuni plus de 7 millions de voix à l’élection présidentielle autour du programme « L’Avenir en commun » a aussi expliqué que le résultat des européennes pouvait être la confirmation du caractère majoritaire du mouvement des Gilets Jaunes. « Nous avons la chance que se rejoignent une lutte sociale de grande ampleur avec un moment démocratique » a-t-il affirmé, appelant clairement les Français mobilisés à montrer leur force dans les urnes le 26 mai prochain. Il est vrai qu’un bon score de la France insoumise marquerait indubitablement une victoire pour les Gilets Jaunes, tant le mouvement est celui dont le programme, L’Avenir en Commun, est le plus compatible avec les revendications exprimées sur les ronds-points et celui qui le plus soutenu la mobilisation à toutes ses étapes.


Un commando de combat

Enfin, selon Jean-Luc Mélenchon, il importe pour les insoumis de ne pas s’abstenir pour envoyer des députés de combat au Parlement européen. Même s’il a reconnu que le Parlement européen avait peu de pouvoir et que « le cadre de la démocratie, c’est la nation », il a aussi plaidé pour que son courant de pensé soit représenté dans les institutions européennes. « Que quand arrivent les décisions importantes, la main qui se lève, que ce soit pour exprimer votre point de vue ». En effet, sans député insoumis, il n’y aurait personne, par exemple, pour voter contre la directive sur les travailleurs détachés puisque même Marine Le Pen s’abstient sur le sujet.
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