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Le site du grand débat n’aime pas quand on dit « Macron démission »

Nouveau coin enfoncé dans le grand débat organisé par Macron pour tenter d’arrêter le mouvement populaire des gilets jaunes. Le journaliste Vincent Glad a révélé sur Twitter que le gouvernement n’aime pas certains propos déposés sur la plateforme mise en ligne pour recueillir les contributions des citoyens. Pour tester la sincérité du dispositif, le journaliste, qui suit de très près les aspects numériques de la mobilisation des gilets jaunes depuis le début du mouvement, a tenté de répondre « Macron démission » à plusieurs items du questionnaire. Résultat : sa contribution est aussitôt retirée de la plateforme. La raison ? elle est considérée comme un « spam ». C’est pourtant le mot d’ordre qu’on entend retentir depuis le 17 novembre sur les ronds-points et tous les samedis dans les manifestations. Mais le cri du peuple est apparemment trop désagréable aux oreilles du monarque pour qu’on le laisse s’exprimer librement.

De nombreux biais pointés

Depuis le lancement du grand débat, les polémiques se multiplient. C’est d’abord la présidente de la commission nationale du débat publique (CNDP) qui a renoncé à son organisation arguant de l’absence d’indépendance vis-à-vis du gouvernement. Depuis, ce sont deux ministres, Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon qui sont chargés de son organisation. Cette dernière est une ancienne lobbyiste de chez Danone dont le revenu en 2017 excédait 475 000 euros nets. Sûrement pas de nature à donner confiance aux gilets jaunes qui réclament justement une meilleure redistribution des richesses et qu’on cesse de confier le pouvoir aux plus riches.



C’est ensuite la nature des questions qui composent les questionnaires mis en ligne par le gouvernement qui a été critiqué. Ces questionnaires sont accusés d’être biaisés en faveur des réformes promues par Emmanuel Macron. Ainsi, celui sur la fiscalité et la dépense publique propose au choix d’augmenter les impôts, de réduire la dépense publique ou de faire les deux en même temps. Pour financer les dépenses sociales il laisse le choix entre « reculer l’âge de la retraite », « augmenter le temps de travail » ou « revoir les conditions d’attribution de certaines aides sociales ». Des considérations qui ne laissent le libéralisme comme seule politique possible et bien éloignées des revendications des gilets jaunes pour un impôt plus progressif, le rétablissement de l’ISF, la revalorisation des minima sociaux ou la retraite à 60 ans.

Une supercherie pour les insoumis

Les ratés de la plateforme en ligne se sont accompagnés de révélations sur l’envers du décor des grands shows de Macron devant les maires. Le doute était déjà de mise après le premier épisode dans l’Eure. Après son passage à Souillac, dans le Lot, le maire France insoumise de Grabels, René Revol a témoigné sur les conditions d’organisation du prétendu débat. L’édile a dénoncé un exercice où « il n’y avait que des filtres ». « Vous imaginez un débat présidé par un ministre avec les préfets qui choisissent ceux qui doivent intervenir ? » a-t-il ironisé. Autant d’éléments qui attestent la thèse de Jean-Luc Mélenchon selon lequel le grand débat ne serait qu’une « supercherie ». L’ancien candidat à l’élection présidentielle anticipe la fin du débat et pose la question de la décision. Plutôt que de la laisser au Président, il préconise la convocation d’une Assemblée constituante pour faire une Constitution vraiment démocratique et redonner la parole au peuple.
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