Renault supprime 7 500 emplois : passons à l’écosocialisme !

Les immatriculations de voitures neuves dans l’Union européenne sont au plus bas depuis 17 ans ; au-delà de la crise économique, qui affecte le pouvoir d’achat, il semble que les citoyens résistent de plus en plus à l’impératif de consommation que leur impose le capitalisme (à grand renfort de publicité et d’obsolescence programmée).

Il est grand temps que les fabricants de voitures comprennent que, pour beaucoup d’entre nous, tant qu’une voiture roule et qu’elle ne consomme pas trop, il n’y a pas besoin d’en racheter une nouvelle. Aussi feraient-ils sans doute mieux d’investir leur argent dans la recherche plutôt que dans le marketing.

La conséquence de cette baisse des immatriculations de voitures neuves, dans le système capitaliste, c’est (par exemple) 7 500 suppressions d’emplois en France d’ici 2016 annoncées chez Renault.

Qu’il me soit permis de souligner l’aberration d’un système qui, parce qu’on ne consomme pas assez, va empêcher 7 500 personnes de trouver un emploi dans les trois années à venir. Ces 7 500 personnes paient certes le prix de la crise, mais elles paient aussi le prix d’une gestion irrationnelle basée sur la création de nouveaux modèles, en tous points semblables aux précédents, à l’exception notable de quelques modèles électriques… qui ne se vendent guère.

Pourquoi ça ne marche pas ? Pourquoi ça ne peut pas fonctionner ? Parce que c’est la recherche de l’intérêt individuel qui prime sur l’intérêt collectif, parce que c’est la recherche du profit économique qui prime sur la recherche du profit écologique, parce que c’est le court terme qui prime sur le long terme.

Aurait-on oublié que, dans la majeure partie des cas, une voiture consomme de l’essence et rejette dans l’atmosphère des gaz polluants ? Aurait-on oublié que le pétrole que nécessitent ces voitures pour rouler ne se trouve pas au coin de la rue et est souvent est transporté dans d’immenses pétroliers, qui consomment eux aussi du pétrole et font courir de grands risques à l’écosystème maritime ?

Alors que des solutions alternatives à la voiture individuelle se développent (covoiturage) et alors qu’un peu plus de 80% de personnes vivent en ville, où la voiture n’est pas toujours nécessaire dès lors que le réseau de transports en commun est bien structuré, la baisse des immatriculations neuves en Europe pourrait être accueillie comme une bonne nouvelle si nous nous étions engagés dans la voie de l’écosocialisme en mai 2012, et que les emplois perdus dans un secteur automobile structurellement en perte de vitesse avaient été transférés vers des emplois favorisant la transition écologique.

Il n’en est rien, malheureusement, et le monde capitaliste continue à sacrifier la planète et les individus sur l’autel du profit. Pour combien de temps encore ? Jusqu’à ce que la Terre ou les hommes refusent de rester un jour de plus dans le carcan qui leur est imposé. Jusqu’à ce que nous relevions la tête en déclarant avec force et conviction qu’un autre monde est possible. N’oubliez jamais mots très juste de La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire : « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Il est temps de se relever.

 

Les articles ci-dessous sont proposés par un éditeur publicitaire.

Partager cet article

Newsletter

Pour recevoir des infos sur mon actualité ou mes déplacement en France, inscrivez-vous ici.

Les dernières vidéos

Retour en haut

Recevez ma newsletter

Pour recevoir des informations sur mon actualité ou mes déplacements en France, inscrivez-vous ici.