Le vendredi 30 juin 2023, le député insoumis Antoine Léaument revenait sur les évènements survenus les jours précédents après que le jeune Nahel a été tué par un policier à Nanterre.
Antoine Léaument est d’abord revenu sur l’exigence de Justice pour Nahel, c’est à dire l’exigence que le policier responsable soit jugé et condamné rapidement. Il a aussi demandé l’abandon des poursuites judiciaires toujours en cours contre le jeune garçon alors qu’il est décédé. Il a par ailleurs dénoncé le fait que, comme toujours, la hiérarchie policière avait d’abord couvert le policier responsable en affirmant qu’il s’agissait d’un cas de légitime défense.
Le député insoumis a appelé les jeunes à faire attention. À faire attention d’abord à leur vie pour éviter tout nouveau drame. À faire attention également à leur quartier et à ne pas dégrader les biens publics et les commerces.
Antoine Léaument est ensuite revenu longuement sur les propositions de la France insoumise pour refonder la police de la cave au grenier. Il a ainsi évoqué l’abrogation de la loi de 2017 qui élargit les cas de légitime défense pour les policiers, mais aussi de l’augmentation de la formation pour les policiers. Il a par ailleurs rappelé la nécessité de transformer l’IGPN en une autorité réellement indépendante et a appelé à dépayser d’office toutes les affaires de violences policières. Il a également parlé de la nécessité de dissoudre les BAC, de rétablir la police de proximité et d’en finir avec le racisme dans la police notamment en mettant en place le récépissé de contrôle d’identité.
Le député insoumis a rappelé que la situation de tension ne venait pas de nulle part. Il a dénoncé l’abandon des quartiers populaires depuis des années et a expliqué qu’il fallait mettre en place un grand plan d’investissement pour ces quartiers, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du logement, des transports ou encore de l’accès au sport et à la culture.
Antoine Léaument a ensuite condamné avec fermeté les propos intolérables du syndicat Alliance police, qui met en place une ambiance de guerre civile et menace les pouvoirs constituer. Il a expliqué que l’autonomisation politique de la police était ce qui arrivait quand on faisait reposer l’autorité de l’État non sur l’adhésion mais sur la répression. Il a rappelé que, dans cette pente autoritaire, la Constitution de la 5e République était un outil puissant pour imposer des choix politiques contre la volonté du peuple.
Le député insoumis a conclu son intervention par un message d’espoir, citant l’Internationale : « Si les corbeaux, les vautours, un de ces matins disparaissent, le soleil brillera toujours ». Il a expliqué que si noire soit la nuit, le soleil finit toujours par se lever, et que si tristes soient les jours vécus, de meilleurs jours finissent toujours par arriver quand on se bat pour un monde meilleur.