Le vendredi 7 août, j’étais invité à m’exprimer sur la visite d’Emmanuel Macron au Liban après l’explosion catastrophique qui avait frappé la capitale du pays : Beyrouth. Si j’ai expliqué que l’aide française était une excellente chose, j’ai aussi dit que le Liban devait pouvoir utiliser cette aide de manière souveraine.
Concernant la visite d’Emmanuel Macron, j’ai dit qu’une visite du président français ne me semblait pas la chose la plus urgente à organiser pour les autorités libanaises. Cela mis à part, j’ai dénoncé les propos d’Emmanuel Macron à la limite de l’ingérence quand il semble conditionner une aide française à la mise en place de réformes.
J’ai aussi rappelé que le Liban était secoué par une révolution citoyenne dont les objectifs s’approchent de ce qu’on a pu connaître en France avec le mouvement des Gilets jaunes. J’ai donc dit que si monsieur Macron voulait parler de « réformes », il aurait pu commencer par apporter son appui au mouvement qui exige davantage de démocratie, la fin de la corruption et le partage des richesses compte tenu du fait que 7 personnes au Liban détiennent l’équivalent du quart du PIB du pays.