Antoine Léaument présente l’actualité politique de la semaine en revenant sur cinq sujets majeurs : les déclarations inquiétantes du chef d’état-major des armées, un sondage islamophobe massivement relayé, les violences policières, l’actualité dramatique du trafic de stupéfiants et enfin la niche parlementaire de La France insoumise. Il ouvre cette séquence en appelant à s’abonner pour continuer à faire circuler une information indépendante et rigoureuse.
Il revient d’abord sur les propos du chef d’état-major, qui a affirmé que la France devait « être prête à perdre ses enfants ». Léaument rappelle que le rôle des armées est d’obéir au pouvoir civil et non d’adresser des messages politiques au pays. Il souligne que ces déclarations instillent une atmosphère anxiogène en évoquant la mobilisation citoyenne en cas de guerre, alors qu’il s’agit d’un débat qui doit relever des citoyens et de leurs représentants. Il met aussi en garde sur les risques d’entraînement automatique de la France dans un conflit via l’OTAN si la Pologne était attaquée, et rappelle la nécessité d’une France indépendante, non alignée, engagée pour la paix.
Il analyse ensuite un sondage commandé par un magazine d’extrême droite, construit pour désigner les musulmans comme un danger. Léaument pointe les biais méthodologiques, les questions mal posées, le coût non transparent et le rôle problématique de l’IFOP. Il explique que ce sondage sert à alimenter la propagande islamophobe, en contradiction avec les réalités statistiques. Il dénonce les médias qui ont relayé ces chiffres sans esprit critique et annonce saisir la commission des sondages.
Le député aborde ensuite les violences policières, rappelant les révélations de Sainte-Soline, les tirs tendus illégaux, les accusations de viols à Bobigny et les plaintes déposées contre ceux qui dénoncent ces dérives. Il insiste sur la nécessité de refonder la police et la gendarmerie pour qu’elles respectent leur mission constitutionnelle : garantir les droits. Il pointe les limites de l’IGPN et les mécanismes internes qui permettent encore à certains agents de se couvrir entre eux.
Sur le trafic de stupéfiants, il part du meurtre de Mehdi à Marseille et exprime son soutien à sa famille. Il rappelle les conclusions de son rapport parlementaire : la lutte actuelle ne fonctionne pas. Il faut réduire la consommation par la prévention, le soin et l’accompagnement, tout en s’attaquant au haut du spectre : blanchiment, têtes de réseau, infiltration, coopération internationale et moyens renforcés pour les douanes. Il appelle aussi à considérer la légalisation encadrée du cannabis comme un outil efficace pour assécher les réseaux.
Il termine en présentant les textes de la niche parlementaire de LFI : reconnaissance de l’État palestinien, opposition au Mercosur, nationalisation d’ArcelorMittal, retour sur la loi pesticides, gratuité des parkings d’hôpitaux et nouvelle tentative d’abroger la réforme des retraites. Il conclut en appelant à suivre la séance du 27 novembre et à s’abonner pour soutenir ce travail d’information.
