L’arnaque de la suspension du budget

Antoine Léaument revient dans cette nouvelle « Actu politique de la semaine » sur une séquence de crise où la confusion règne au sommet de l’État. Après la démission de Sébastien Lecornu et la survie temporaire du gouvernement grâce à l’abstention du Parti socialiste, il démonte les mensonges, les alliances cachées et les compromissions qui maintiennent le macronisme artificiellement en vie. Avec précision, il analyse les rapports de force entre la gauche, la droite et l’extrême droite, tout en appelant à la clarté politique et à la fidélité au programme du Nouveau Front Populaire.

Il commence par rappeler que la macronie vit ses dernières heures, minée par les divisions et le désaveu populaire. La nomination de Lecornu, présentée comme une solution de stabilité, a tourné à la farce politique : un gouvernement sans majorité, des ministres en désaccord et un président incapable de trancher. Pour Antoine Léaument, Macron gouverne contre le peuple et cherche désormais à survivre grâce à des manœuvres de coulisses. Il dénonce l’hypocrisie d’un pouvoir qui se dit “à l’écoute” tout en préparant de nouvelles coupes budgétaires.

Il s’arrête longuement sur le rôle du Parti socialiste dans cette séquence. En refusant de censurer le gouvernement, les députés socialistes ont offert à Lecornu la possibilité de se maintenir, prétendant avoir obtenu la “suspension” de la réforme des retraites. Léaument démonte cette manipulation : il ne s’agit pas d’une suspension, mais d’un simple décalage dans le temps. Seules les personnes nées en 1964 gagneront trois mois de répit, soit environ 800 000 personnes sur plus de 20 millions d’actifs. La réforme reste intacte, prête à reprendre son cours en 2027. “C’est une arnaque politique destinée à sauver la face d’un gouvernement en fin de vie”, résume-t-il.

Il explique ensuite pourquoi ce compromis est dangereux. En s’abstenant, le PS permet au pouvoir de faire passer un budget d’austérité. Ce projet prévoit un gel de l’allocation adulte handicapé, une baisse du pouvoir d’achat des retraités et une hausse de la CSG pour plusieurs catégories de travailleurs. Derrière les discours d’équilibre budgétaire, ce sont toujours les mêmes qui paient : les classes populaires. Antoine Léaument fustige une “gauche de l’excuse” qui préfère négocier des détails plutôt que d’affronter le système. Pour lui, le vrai courage consiste à dire non.

Il élargit ensuite son propos à la droite et à l’extrême droite, qu’il accuse de complicité tacite avec le pouvoir. Le Rassemblement national, dit-il, est devenu la béquille du macronisme. Marine Le Pen refuse de voter la destitution d’Emmanuel Macron et laisse passer les budgets par abstention stratégique. “Ils se nourrissent l’un de l’autre”, explique-t-il. Pendant que le RN joue l’opposition pour les caméras, il protège les intérêts du grand patronat. La droite, quant à elle, prépare une alliance autoritaire, une “coalition des riches” prête à gouverner ensemble sous un vernis populiste.

Antoine Léaument rappelle que la seule opposition cohérente reste celle de La France Insoumise. Fidèle au programme du Nouveau Front Populaire, le mouvement continue à défendre la retraite à 60 ans, le SMIC à 1 600 €, la taxation des superprofits et la planification écologique. Il appelle à l’unité sur la base de ces objectifs, et non sur des combinaisons de sommet. “Ce ne sont pas des noms qui rassemblent, c’est un programme”, affirme-t-il, en invitant les électeurs de gauche à rester vigilants face aux tentatives de division orchestrées par les médias.

Il conclut en appelant à la mobilisation populaire. La bataille du budget doit être le moment de vérité : La France Insoumise déposera des amendements pour défendre les salaires et la justice sociale, et si le gouvernement recourt une nouvelle fois au 49.3, une motion de censure sera déposée immédiatement. “Le peuple doit savoir qui défend ses intérêts et qui protège les puissants”, martèle-t-il. Pour Antoine Léaument, la solution ne viendra ni des arrangements parlementaires ni des calculs tactiques, mais du retour à la souveraineté populaire. “C’est au peuple de décider. Et il décidera.”

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