Je recadre les députés racistes sur l’immigration

À l’Assemblée nationale, Antoine Léaument (LFI) dénonce avec force la loi xénophobe portée par Bruno Retailleau et défend la République, la justice, et la dignité des immigrés.

Le député insoumis commence par rappeler que la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour contrôle au faciès. Il accuse Bruno Retailleau de n’avoir rien fait depuis, si ce n’est de nier l’existence du racisme, en parlant d’un « racisme imaginaire ». Pour Antoine Léaument, la France des honnêtes gens ne nie pas le racisme, elle le combat.

Il s’en prend à la nostalgie historique du ministre, qui prétend aimer l’Histoire tout en défendant une loi liberticide. À quelques jours du 14 juillet, il rappelle que la Bastille, démolie par la Révolution, incarnait le pouvoir arbitraire du roi. Et aujourd’hui, la loi Retailleau prévoit d’enfermer des étrangers pendant 210 jours sans procès, sur simple décision de l’exécutif. Une nouvelle Bastille, réservée aux étrangers.

Il invoque les textes fondamentaux : la Constitution, qui interdit toute détention arbitraire, et la Déclaration des droits de l’homme, qui proclame que la loi doit être la même pour tous. Mais Retailleau, selon lui, viole ces principes : il punit plus et protège moins les étrangers.

Antoine Léaument dénonce un clientélisme électoral fondé sur la xénophobie. Il rappelle les rafles organisées dans les gares et les contrôles au faciès fondés sur la couleur de peau. Il affirme parler pour ceux qui n’ont pas le droit de vote, par dignité, pas par calcul électoral.

Il défend les étrangers qui travaillent dans des métiers pénibles, mal payés et essentiels : femmes de ménage, agents de sécurité, éboueurs, cuisiniers, infirmiers… Il dénonce les retards administratifs qui empêchent l’obtention de titres de séjour valides, et cite les propos choquants de Retailleau : « L’immigration n’est pas une chance pour la France ». Une honte, dit Léaument, quand 20 millions de Français ont au moins un aïeul étranger.

Il retrace l’histoire réelle de France : celle des étrangers ayant combattu à Valmy, fait la Révolution de 1848, alimenté les usines en 14-18, rejoint la Résistance, débarqué pour libérer la France en 1944. En salissant l’immigration, c’est l’Histoire de France elle-même que Retailleau salit.

Léaument interpelle l’hémicycle : Voulez-vous vraiment voter un texte aux côtés de Le Pen ? Il met en garde : le fascisme avance à petits pas, et imiter l’extrême droite, c’est finir par lui ressembler. Il cite Camus, Ionesco, et appelle à tenir bon.

Le député conclut en s’adressant directement à celles et ceux qui subissent le racisme : « Les mauvais jours finiront. » Il rappelle que le peuple de France, ce n’est pas CNews. C’est nous. Peu importe nos origines ou croyances, nous sommes la France. Et oui, on est chez nous.

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