Sur le plateau de LCP, Antoine Léaument revient sur trois actualités majeures : la flottille humanitaire à Gaza, la crise des services publics, et les réponses nécessaires face à la montée des violences, notamment en milieu scolaire.
Interrogé sur la flottille à destination de Gaza, Antoine Léaument rappelle que le bateau transportait de l’aide, mais surtout un message de solidarité. Pour lui, « c’est un succès » dans la mesure où cette action a permis de remettre au centre du débat public la situation dramatique à Gaza, soumise à un blocus et à une occupation qui prive la population d’eau, de nourriture et d’énergie.
Il dénonce une « logique génocidaire » de l’État israélien et rappelle que la moitié des passagers du navire intercepté sont des ressortissants français. Il s’indigne du silence des autorités françaises et appelle à exiger leur libération sans condition. Les personnes arrêtées dans les eaux internationales sont aujourd’hui détenues illégalement, déclare-t-il, et on leur demande de signer un engagement à ne pas revenir en Israël pendant 100 ans – une absurdité selon lui.
Répondant aux questions du public via la communauté du député Hugo Clément, Antoine Léaument souligne la dégradation des services publics, en particulier dans les zones rurales. Ayant lui-même grandi dans un village de 30 habitants, il constate que ce qui était possible autrefois – accès à un médecin, à l’école ou à l’hôpital – devient aujourd’hui un parcours d’obstacles.
Il pointe une inégalité territoriale renforcée par des choix budgétaires injustes : à budget constant, les moyens sont déplacés d’un territoire à l’autre sans corriger les besoins. « Douze élèves par classe dans les villes prioritaires, cela veut dire fermer des classes ailleurs », illustre-t-il.
Concernant la suspension du dispositif Ma Prime Rénov’, le député insoumis fustige un gouvernement qui agit dans la précipitation, au détriment des petits propriétaires et du secteur du BTP. Il déplore une politique écologique qui « stigmatise les ruraux » au lieu de s’attaquer aux véritables responsables : les gros pollueurs et les fraudeurs fiscaux.
Il rappelle que la France a été condamnée pour inaction climatique et plaide pour une planification écologique, pensée avec les territoires et les citoyens. Selon lui, il faut arrêter de culpabiliser les usagers qui n’ont parfois pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture, faute d’alternatives en transports en commun.
Enfin, Antoine Léaument réagit au drame survenu dans un collège, où une surveillante a été tuée. Il exprime sa solidarité avec la famille et la communauté éducative. Si la fermeté pénale est parfois nécessaire, il insiste surtout sur la prévention : présence de psychologues, régulation des réseaux sociaux, lutte contre la maltraitance et les violences faites aux enfants.
Il souligne que beaucoup de jeunes condamnés ont eux-mêmes été victimes de violences et que c’est à la société d’empêcher ces parcours destructeurs. Il dénonce une approche punitive déconnectée des réalités et appelle à un traitement structurel : santé mentale, moyens humains dans l’Éducation nationale, prévention des récidives.