Dans sa revue politique de la semaine, Antoine Léaument aborde cinq sujets brûlants : la mort du pape François et la laïcité, l’affaire Bayrou et les accusations de mensonge, la situation en Palestine, deux recommandations culturelles sur la colonisation et le racisme, et enfin l’appel à manifester massivement le 1er mai.
La vidéo s’ouvre sur un hommage nuancé au pape François. Antoine Léaument refuse de commenter l’aspect religieux, en cohérence avec son engagement républicain laïque. Mais il souligne les prises de position politiques du pape sur la pauvreté, le capitalisme, la Palestine, l’exil, les migrations ou le climat. Il reconnaît un discours courageux sur la responsabilité des pays riches dans les déséquilibres mondiaux. Toutefois, il conteste la décision de François Bayrou de mettre les drapeaux en berne pour sa mort, rappelant que la République n’a pas à honorer un chef religieux, aussi populaire soit-il, sans trahir la laïcité.
Il enchaîne avec l’affaire Bétharram : la fille de François Bayrou affirme que ce dernier est bien intervenu auprès du juge Mirande, contredisant la version qu’il soutient jusqu’ici. Antoine Léaument rappelle que Bayrou doit comparaître le 14 mai devant la commission d’enquête, et qu’il n’a que deux options : dire la vérité – auquel cas il aurait menti jusqu’ici – ou mentir à nouveau, et commettre un crime de parjure. Pour le député insoumis, l’heure est venue de dire toute la vérité sur des faits aussi graves que les violences sexuelles sur mineurs.
Le troisième sujet est la Palestine. Il dénonce la décision de Netanyahou d’annexer 30 % de la bande de Gaza, qualifiant cela de « volonté colonisatrice ». Il compare cette situation à l’occupation de grandes régions françaises par une force étrangère, pour illustrer l’ampleur du choc. Il rend hommage aux étudiants mobilisés à Sciences Po et à la Sorbonne, suspendus ou menacés de sanctions pour leur soutien au peuple palestinien. Antoine Léaument salue leur courage et leur dignité. Il appelle à continuer les rassemblements et la mobilisation populaire.
Il partage ensuite deux recommandations culturelles :
1) L’exposition « Paris Noir » au Centre Pompidou, qui met en lumière des productions artistiques et politiques trop longtemps invisibilisées par le colonialisme et le racisme.
2) Le film « Fanon », consacré à Frantz Fanon, médecin, écrivain et militant anticolonial. Il salue une œuvre esthétique et engagée, qui interroge la déshumanisation coloniale, l’aliénation des dominés et la persistance de l’esprit raciste dans notre société. Il invite à tendre l’oreille chaque fois qu’on entend dire du mal de quelqu’un en raison de ce qu’il est, citant une phrase forte de Fanon : « Quand on parle mal des Juifs, tendez l’oreille, on parle de vous. »
Enfin, il termine par un appel fort à se mobiliser le 1er mai, journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs. Il rappelle que cette journée exprime une humanité commune, une volonté partagée de justice et d’égalité, face à une classe dirigeante qui « se gave ». Il défend la baisse du temps de travail, la retraite à 60 ans, une sixième semaine de congés payés, et la semaine de quatre jours. Et il conclut sur un message antiraciste : face à ceux qui cherchent à diviser les travailleurs selon leur origine, leur religion ou leur culture, le 1er mai doit être une démonstration d’unité populaire.