Antoine Léaument développe dans cette conférence un point central de sa stratégie politique : la réappropriation du drapeau tricolore par la gauche. Face à la tentative de la droite et de l’extrême droite de s’approprier les symboles nationaux, il défend l’idée que ces derniers appartiennent à l’histoire révolutionnaire et progressiste de la France.
Il réfute l’idée que la gauche aurait perdu le drapeau tricolore. Pour lui, il ne s’agit pas d’une perte, mais d’une bataille en cours. Il insiste sur l’importance d’assumer les valeurs républicaines et de les réinvestir dans les combats de gauche, qu’il s’agisse de la lutte contre le narcotrafic, de la sécurité, de l’immigration ou encore de l’identité nationale. Plutôt que de laisser ces thèmes à la droite et à l’extrême droite, il propose d’y opposer des propositions progressistes et sociales.
Il revient sur la nécessité de nommer les véritables responsables des crises migratoires et économiques, en pointant le rôle des grandes entreprises et des élites économiques dans l’exploitation des pays du Sud, qui alimente l’exil et la précarité.
Antoine Léaument insiste sur l’importance de ne pas abandonner les symboles nationaux aux réactionnaires. Il retrace l’histoire du drapeau tricolore, de la Révolution française à aujourd’hui, en passant par la Commune de Paris et la Résistance. Il rappelle que ces symboles ont toujours été des objets de lutte, souvent investis par les forces progressistes avant d’être récupérés par leurs adversaires.
Il met en avant la contradiction de ceux qui défendent la République tout en trahissant ses principes fondamentaux. Il cite notamment les violences policières, le racisme institutionnel et la montée des discriminations religieuses, qui vont à l’encontre des idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité.
Au-delà du drapeau, Antoine Léaument évoque d’autres symboles révolutionnaires, comme le triangle rouge porté par les résistants face au nazisme. Il rappelle que l’extrême droite tente régulièrement de détourner ces symboles à son profit, et insiste sur la nécessité pour la gauche de mener la bataille des mots et des images.
Il revient sur plusieurs événements marquants qui montrent un regain d’intérêt pour l’usage du drapeau tricolore dans les luttes populaires, comme la marche contre l’islamophobie en 2019 et les mobilisations en hommage à Adama Traoré. Pour lui, ces exemples démontrent que les classes populaires s’identifient encore à ces symboles, à condition qu’ils soient porteurs de justice et d’émancipation.
Antoine Léaument assume pleinement son attachement à Maximilien Robespierre, qu’il présente comme une figure centrale de la lutte pour la démocratie et la justice sociale.
Il démonte la propagande réactionnaire qui le réduit à la Terreur et rappelle ses combats avant-gardistes, comme l’abolition de l’esclavage, l’égalité des droits et le refus des privilèges, ainsi que le partage des richesses et la justice sociale. Il oppose cette vision à celle de Napoléon Bonaparte, souvent glorifié à droite malgré le fait qu’il ait rétabli l’esclavage et imposé une dictature impériale. Il insiste sur le fait que défendre Robespierre, c’est aussi revendiquer un héritage républicain et révolutionnaire, bien plus en phase avec les valeurs de gauche.
Antoine Léaument critique fermement le Rassemblement National et ses tentatives de se présenter comme un parti républicain. Il démontre que ses propositions, notamment la remise en cause du droit du sol et la montée des discriminations religieuses, sont en totale contradiction avec l’héritage de la Révolution française. Il rappelle que ces idées sont similaires à celles du régime de Vichy, qui avait commencé par retirer la nationalité française à certains citoyens.
Il insiste sur le danger que représente l’extrême droite pour les libertés publiques et les droits fondamentaux, et appelle à une mobilisation massive pour ne pas laisser ces idées prospérer.
Antoine Léaument conclut en réaffirmant la nécessité pour la gauche de s’assumer pleinement comme une force républicaine et révolutionnaire. Plutôt que de céder du terrain aux réactionnaires, il défend une stratégie offensive, s’appuyant sur l’histoire et les luttes populaires pour imposer une alternative crédible au néolibéralisme et à l’extrême droite.
Cette conférence est une démonstration puissante de l’importance de se réapproprier les symboles, les mots et l’histoire, afin de mener la bataille politique sur tous les terrains.