Aujourd’hui j’étais Ă Valmy, devant le moulin de Valmy, oĂą a eu lieu l’une des plus grandes batailles de l’histoire de France. La bataille dĂ©cisive qui a changĂ© le cours de l’histoire. Cette bataille, c’est une victoire de la France qui a changĂ© le cours de l’histoire et donc vous en dire quelques mots puisque nous publions donc cette vidĂ©o le jour de cette bataille. Ou qu’est ce qui s’est passĂ© en ce 20 septembre 1792 ? Et bien, on a gagnĂ©. Mais pour en parler, il faut d’abord revenir un petit peu en arrière sur ce qui se passe juste avant. En fait, le 10 avril 1792, la France dĂ©clare la guerre Ă l’Autriche. Pourquoi ? En rĂ©alitĂ©, c’est parce que le roi, depuis plusieurs jours, plusieurs mois, complote pour que justement une guerre ait lieu et rĂ©tablisse son pouvoir. Il espère la dĂ©faite de la France. Il espère que notre armĂ©e soit vaincue et que lui puisse ĂŞtre rĂ©tabli par les monarchies Ă©trangères dans son pouvoir absolu. Il espère pouvoir ĂŞtre rĂ©tabli dans un pouvoir absolu puisque lĂ on est en train de rĂ©diger la Constitution pour avoir une monarchie constitutionnelle. Donc le roi espère cette dĂ©faite de la France. Les armĂ©es de la France sont en train d’ĂŞtre battues.
Le 11 juillet 1792, l’assemblĂ©e nationale dĂ©clare la patrie en danger et appelle Ă la mobilisation gĂ©nĂ©rale.On appelle donc les simples citoyens, les gens du peuple Ă venir renforcer l’armĂ©e de la France avec une formule qui dit : “Souvenez vous que vous ĂŞtes français et libre et donc en gros que vous ĂŞtes en train de dĂ©fendre la patrie de la libertĂ©.”
Puis le 25 juillet 1792, arrive un nouvel Ă©vĂ©nement : ‘est la publication du Manifeste de Brunswick fixĂ© au commandant des forces armĂ©es, l’Autriche adversaire et se manifeste de ce qui dit que si vous touchez du roi, si vous prenez les Tuileries, et bien on va raser Paris. Il n’en fallait pas plus pour motiver les gens. Et donc, le 10 aoĂ»t, le peuple se rend aux Tuileries et s’empare du palais du roi et dĂ©met le roi de ses fonctions. Ă€ partir de ce moment lĂ , la monarchie tombe.
On arrive comme ça petit Ă petit, au 20 septembre 1792, Ă cette bataille de Valmy. Alors il y a d’un cĂ´tĂ© Brunswick et puis de l’autre cĂ´tĂ©, il y a les autres : il y a Kellermann et Dumouriez. Alors qu’on Ă©tait en train de perdre bataille sur bataille, on va la gagner. Et pourquoi on la gagne ? Eh bien, parce que il produit un Ă©vĂ©nement particulier qui va impressionner l’armĂ©e autrichienne et l’armĂ©e de Brunswick. Il y a nos troupes qui sont ici Ă cĂ´tĂ© du moulin et puis le gĂ©nĂ©ral Kellermann, qui dirige cette armĂ©e, Kellermann, fait un discours enflammĂ© en parlant de la nation, en parlant de la libertĂ© et lance la charge aux cris de Vive la nation ! Et vous avez une armĂ©e qui dĂ©vale la pente. “Vive la nation, vive la nation !” Et ça fait tellement de bruit, dit-on, que la terre trembla et que ça impressionna l’armĂ©e ennemie et qui ont Ă©tĂ© en dĂ©route rapide. Donc ce jour-lĂ , c’est le peuple en armes, le peuple libre, le peuple se battant pour ses droits et pour sa libertĂ© qui a vaincu les armĂ©es monarchiques qui venaient pour rĂ©tablir la monarchie en France alors qu’elle Ă©tait tombĂ©e le 10 mai.
La RĂ©publique existe Ă partir de ce jour lĂ et d’ailleurs, le lendemain, le 22 septembre, on dĂ©cide que tous les actes officiels seront datĂ©s de l’an 1 de la RĂ©publique française.