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Crédits photos : ActuaLitté

Corruption, trafic d’influence, négligence : les casseroles des macronistes

Les représentants de la macronie pointent souvent du doigt leurs adversaires. Mais dans leur camp, les casseroles s’accumulent. Des soupçons dans des affaires importantes pèsent sur des ministres et jusqu’au Président. Corruption, trafic d’influence ou encore rôle dans la crise sanitaire… ici, on ne parle pas de « rébellion » mais d’affaires autrement plus sérieuses.

Emmanuel Macron et la vente d’Alstom : un « pacte de corruption » ? 

Emmanuel Macron est au coeur d’une enquête ouverte pour corruption dans le cadre de la vente d’Alstom à General Electric. La branche Energie de ce fleuron industriel français, indispensable à la bifurcation écologique, a été vendue à l’américain General Electric en 2014. Or, Emmanuel Macron est impliqué dans cette vente. Dès 2012, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée, il avait commandé un rapport prévoyant son démantèlement. Ce rapport, resté secret, a été révélé par les travaux de la commission d’enquête parlementaire sur la vente de plusieurs fleurons industriels français. Le président de cette commission d’enquête a évoqué un possible « pacte de corruption ». Etrange similitude : parmi les personnes rémunérées dans le cadre de cette vente se trouvent des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds pour la campagne présidentielle… d’Emmanuel Macron. L’association Anticor a porté plainte pour corruption et détournement de fonds publics. Le parquet national financier enquête actuellement sur l’affaire.

Macron, Kohler : corruption et trafic d’influence au cœur de l’Elysée ?

Alexis Kohler, bras droit d’Emmanuel Macron et secrétaire général de l’Elysée, est sous le coup d’une enquête pour « prise illégale d’intérêts » et « trafic d’influence ». Il aurait usé de ses responsabilités professionnelles, notamment lorsqu’il était directeur de cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’Economie, pour favoriser l’entreprise MSC. Problème : il a aussi été directeur financier de la filiale croisières de MSC et a omis de préciser que les principaux actionnaires sont des membres de sa famille. Une première enquête avait été ouverte en juin 2018 par le Parquet national financier (PNF) pour « corruption passive ». Mediapart a révélé que Macron est intervenu directement auprès des juges du PNF pour dédouaner Alexis Kohler. Quelques semaines après, en août 2019, le PNF classait l’affaire sans suite. Cette révélation, peu conforme à la séparation des pouvoirs, a relancé l’enquête : une nouvelle information judiciaire a été ouverte en juin 2020.

Benalla : deux informations judiciaires et cinq enquêtes préliminaires

Alexandre Benalla, proche parmi les proches de Macron, est toujours dans le collimateur de la justice. Tout a commencé en juillet 2018 par la publication d’une vidéo datant du 1er mai. On voit celui qui était alors chargé de mission pour la sécurité du Président E. Macron s’en prendre violemment à un manifestant. Les chefs d’accusation se sont depuis multipliés. Au total, les agissements d’A. Benalla ont déclenché deux informations judiciaires et cinq enquêtes préliminaires.

Outre la vidéo du 1er mai, une autre vidéo le met en cause dans une interpellation au Jardin des Plantes le même jour. Pour ces faits, une information judiciaire est en cours pour « violences en réunion », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », mais aussi « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection » et « recel de violation du secret professionnel ». Une autre information judiciaire concerne l’affaire passeports diplomatiques. Le 3 septembre 2020, le parquet de Paris a requis son renvoi devant le tribunal correctionnel. Il est accusé à ce sujet de « faux administratifs » et « usage de faux », ainsi que « d’usage public et sans droit de documents justifiant d’une qualité professionnelle ». Son maintien « sous contrôle judiciaire » a également été requis. Deux autres enquêtes préliminaires suivent leur cours : la mystérieuse affaire du coffre-fort disparu la veille d’une perquisition à son domicile et l’effacement de messages sur son téléphone portable évoquant le soutien d’Emmanuel Macron.

Philippe, Buzyn, Véran, Ndiaye visés pour la gestion catastrophique du covid

Olivier Véran, Agnès Buyn, Sibeth Ndiaye et Edouard Philippe sont eux visés par une information judiciaire ouverte en juillet 2020 par la Cour de justice de la République pour « abstention de combattre un sinistre » dans le cadre de leur gestion catastrophique de la crise sanitaire. Le 22 octobre, quatre nouvelles plaintes déposées contre les ministres ont été jugées recevables et jointes à l’enquête initiale.

D’autres ministres dans la tourmente 

Les ministres ou anciens ministres de Macron ne sont pas en reste. Muriel Pénicaud, ministre de Macron entre 2017 et 2020 a été visée par une enquête préliminaire pour « favoritisme et recel de favoritisme » dans le cadre de l’affaire Business France. Gérald Darmanin est sous le coup d’une enquête pour « viol », « harcèlement sexuel » et « abus de confiance ». En juin 2020, la cour d’appel de Paris a ordonné la reprise des investigations.

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