Après Donald Trump, le député macronniste Manuel Valls a déclaré dans un tweet qu’il considérait Jérusalem comme la capitale de l’État d’Israël. Répondant à un journaliste du Figaro, l’ancien Premier ministre de François Hollande a en effet tweeté : « Je vous confirme mon soutien à Israël et à sa sécurité. Sans discussions directes entre Israéliens et Palestiniens, rien n’est possible. Les décisions unilatérales sont contre-productives. Jérusalem est la capitale d’Israël. Un « homme d’État », comme vous dites, doit aussi parler vrai ».
Je vous confirme mon soutien à Israël et à sa sécurité.Sans discussions directes entre israéliens et palestiniens rien n’est possible.Les décisions unilatérales sont contre-productives.Jérusalem est la capitale d’Israël. Un « homme d’Etat »comme vous dites doit aussi parler vrai. https://t.co/bTqlJv032d
— Manuel Valls (@manuelvalls) 23 janvier 2018
Une prise de position pour le moins étonnante, qui va contre celle de la France et du droit international sur le sujet. En effet, le président de la République avait rappelé que, pour notre pays, il « n’y a pas d’alternative à la solution des deux États ». Il avait en outre expliqué, à propos de la décision de Donald Trump : « C’est une décision unilatérale (que) je ne partage pas », rejoignant en cela la position de nombreux responsables politiques, comme Jean-Luc Mélenchon, qui s’était exprimé sur le sujet dans l’une de ses revues de la semaine.
Il semble donc que la position de Manuel Valls, député de « La République en Marche » et fidèle soutien d’Emmanuel Macron depuis sa propre défaite à la primaire socialiste, ne soit sur ce point ni celle du président de la République, ni celle que porte officiellement la France sur la scène internationale. Après avoir tenu des propos polémiques sur l’immigration, Manuel Valls semble donc s’être trouvé un nouveau point commun avec le président des États-Unis Donald Trump…
Mais cette nouvelle sortie de l’ancien Premier ministre pose toutefois une question : y a-t-il une ligne politique sur le sujet chez « En Marche » ? À l’évidence, la position du président de la République sur le sujet ne fait pas pleinement l’unanimité chez les « marcheurs » puisqu’elle est contestée dans son propre camp, par un député de sa propre majorité, pourtant habitué à voter en cadence tous les textes du gouvernement…