Selon Libération, la réforme de l’impôt sur la fortune (ISF) voulue par Emmanuel Macron va rapporter 62 000 euros par an à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Pour effectuer ce calcul, le journal a fait appel à Marc Uzan, un avocat fiscaliste, qui s’est appuyé sur la déclaration publique de patrimoine de la ministre.
Bilan : alors que la ministre payait jusqu’à présent 62 000 euros par an au titre de cet impôt, elle ne paiera désormais… plus rien ! En effet, l’essentiel de sa fortune, composée principalement de placements financiers non immobiliers et de liquidités, n’est désormais plus assujettie à l’impôt sur la fortune devenu « impôt sur l’immobilier » (IFI).
Exit, donc, les 1,862 million d’euros de liquidités et les 4 millions d’euros de placement non immobiliers de sa base imposable. Ne restent que sa résidence principale après abattement de 30% et sa résidence secondaire pour un total de moins de 1,25 million d’euros, juste en-dessous du seuil de déclenchement de l’IFI à 1,3 million d’euros. C’est le jackpot pour la ministre, qui avait accumulé en 2013 plus d’un million d’euros avec l’annonce de 900 suppression d’emploi chez Danone où elle était DRH, un peu comme un vampire financier qui suc(r)erait l’emploi des autres pour se faire du fric.
Ironie de l’Histoire : quoi que Nicolas Hulot soit de peu moins fortuné que Muriel Pénicaud, il paiera, lui, l’IFI. En effet, sa fortune étant pour une large part immobilière, il reste assujetti à cet impôt. Il ne paiera toutefois plus que 8 500 euros par an contre 20 000 auparavant, soit un gain de 11 500 euros. Une belle économie qui lui permettra peut-être de s’acheter un dixième véhicule motorisé. De son côté, la ministre Françoise Nyssen, qui payait jusqu’alors 3 000 euros par an, devient non imposable.
Voici donc le bilan d’Emmanuel Macron : avec la suppression de l’ISF, il va faire perdre à l’État 76 500 euros par an pour les seuls ministres de son gouvernement. 382 500 euros sur les cinq ans que va durer son mandat. Et la plus grosse prime est pour celle qui est déjà la plus friquée de ses collègues ! Une « première de cordée » grassement récompensée par le président des riches pour sa sale besogne de destruction du code du travail en service commandé du Medef !