C’est la dégringolade pour Emmanuel Macron ! Selon un sondage Elabe réalisé les 5 et 6 novembre 2019 pour Les Echos et Radio Classique, seuls 28% de Français lui font encore « confiance pour affronter les problèmes qui se posent au pays ». Un effondrement de 5 points en un mois ! À l’inverse, le chiffre de ceux qui ne lui font pas confiance est en hausse de 5 points, soit un décrochage de 10 poins entre confiants et non confiants en à peine un mois. Pire pour l’exécutif : plus d’un tiers des Français (36% exactement) n’a « pas confiance du tout » en Macron.
Une chute qui s’explique par la réforme des retraites ?
Si on regarde dans le détail, l’effondrement de confiance est le plus important dans la tranche d’âge des actifs, qui voient se profiler une réforme des retraites dont ils ont désormais compris qu’elle allait les pénaliser fortement. Ainsi, la confiance en Macron baisse en un mois de… 16 points chez les 25-34 ans, et passe de 38% à 22%. De même, elle baisse de 12 points chez les 35-49 ans et passe de 35% à 23%. La hausse de la défiance est, logiquement, inversement proportionnelle : 13 points de plus chez les 25-34 ans et 15 points de plus chez les 35-49 ans pour s’établir respectivement à 67% et… 70% !
Côté groupes professionnels, même constat à tous les niveaux : Cadres, ouvriers et employés n’ont plus confiance en Macron. Chez les cadres, traditionnellement plutôt favorables au président, on passe de 50% de confiants à seulement 37 : une baisse de 13 points d’un coup. Même niveau d’effondrement chez les employés avec une baisse de 12 points : seuls 20% d’entre eux font encore confiance au président de la République. Enfin, confiance en Macron est aussi en nette baisse chez les ouvriers : avec 7 points de moins, elle s’établit à 20% seulement.
Un contexte mondial de révolutions citoyennes… bientôt la France ?
Cet effondrement de confiance dans le président des riches intervient au pire moment pour l’ordre établi. En effet, partout dans le monde, les peuples se soulèvent contre les politiques néolibérales et leur résultat anti-social, anti-écologique et anti-démocratique En Equateur, en Irak, au Chili, au Liban et dans bien d’autres pays, la contestation des pouvoirs en place mobilise des centaines de milliers – et parfois des millions de personnes – dans les rues. De quoi inquiéter l’Elysée.
Car Emmanuel Macron sait pertinemment que la colère qui s’est exprimée dans le mouvement des Gilets jaunes n’est pas éteinte. Il a reculé sur certains points mais n’a rien réglé sur le fond. Et alors que s’avance le week-end anniversaire de ce mouvement les 16 et 17 novembre, le pouvoir craint fortement une réoccupation des ronds-points et une montée en masse du peuple à Paris. Il craint aussi une convergence qui lui serait fatale entre les mouvements sociaux du 14 novembre avec les hospitaliers et du 5 décembre contre la réforme des retraites. D’autant que, sur le plan politique, un sondage récent plaçait Mélenchon en position pour être le recours face au duo Macron-Le Pen, qui sert les intérêt du système.
En France aussi, donc, des mobilisations populaires de masse pourraient prochainement menacer directement le pouvoir d’un président affaibli. Et demander, comme partout ailleurs dans le monde, la tenue d’une Assemblée constituante pour en finir avec la monarchie présidentielle. Macron le sait et le craint : il suffit d’une étincelle pour remettre le feu à la plaine. Tic… tac… tic… tac…
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