En déplacement en Indre-et-Loire mercredi 14 et jeudi 15 mars 2018, Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’avait pas « senti de colère » dans le pays.
Un sentiment étrange puisque le jeudi 15 mars, les retraités (en colère) manifestaient contre la hausse de la CSG qui diminue leurs revenus. Le même jour, les personnels des EHPAD (en colère) manifestaient pour dénoncer leurs conditions de travail et, surtout, la maltraitance institutionnelle que les manques d’effectifs occasionnent. Le même jour encore, les étudiants et lycéens (en colère) manifestaient contre la mise en place de la sélection à l’université, rejoignant parfois les manifestation des retraités et des EHPAD comme à Montpellier.
Un sentiment d’autant plus étrange que le 22 mars ressemble à tous les points de vue à une expression des colères de multiples secteurs de la société. Les lycées et étudiants (toujours en colère) manifesteront de nouveau. Les agents des services publics (en colère) manifesteront également pour dénoncer la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires alors que le personnel manque déjà. Enfin, les cheminots (en colère) lutteront pour protéger le service public du rail.
Un sentiment encore plus étrange étant donné que toutes les enquêtes d’opinion sorties récemment signalent une forte chute de la confiance des Français dans le président de la République. Et que, face à Macron, 64% des Français pensent qu’un mouvement de contestation sociale généralisée peut arriver.
Bref, si le président de la Répulique ne « sent pas de colère » contre sa politique c’est donc soit qu’il fait de la langue de bois, soit qu’il a mauvais odorat.