Les députés RN s’en prennent aux musulmans à l’Assemblée

Antoine Léaument présente l’actualité politique de la semaine, marquée par quatre sujets majeurs : la polémique autour de jeunes filles voilées à l’Assemblée nationale, la victoire de Zohran Mamdani à New York, les magouilles du gouvernement et du Parti socialiste autour du budget de la Sécurité sociale, et enfin la situation dramatique au Soudan. Dans une vidéo dense et engagée, le député insoumis dénonce les divisions, les hypocrisies et les silences coupables qui minent la République.

Il commence par revenir sur la polémique déclenchée par une photo prise illégalement par un député du Rassemblement national, montrant des jeunes filles voilées assistant à une séance publique à l’Assemblée. Relayée par des médias d’extrême droite, cette photo a servi de prétexte à une nouvelle vague d’islamophobie. Antoine Léaument rappelle que la loi de 2004 sur les signes religieux ne s’applique qu’aux établissements publics, pas aux écoles confessionnelles, et qu’aucune règle n’interdit le port du voile dans les tribunes. Il cite la loi de 1905 et la Déclaration des droits de l’homme pour rappeler que la République garantit la liberté de conscience. “Elles n’ont enfreint aucune loi. Ce sont ceux qui les accusent qui trahissent la laïcité.” Il dénonce une instrumentalisation politique visant à désigner encore une fois les jeunes femmes musulmanes comme boucs émissaires.

Le député fustige aussi la réaction de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, qui a estimé que ces jeunes filles n’auraient pas dû être présentes voilées. Pour lui, cette position contredit l’esprit républicain : “La République n’a pas à reconnaître ni à voir les religions. Elle protège la liberté de croire ou de ne pas croire.” Il s’alarme du climat de déshumanisation qui se répand, transformant des jeunes filles en cibles médiatiques : “Elles sont venues visiter le temple de la démocratie, elles en sont ressorties comme des coupables.” Pour Léaument, cette logique mène au pire : “C’est comme ça que commencent toutes les dérives de l’histoire, quand on cesse de voir les gens comme des êtres humains.”

Il développe ensuite une réflexion sur la liberté individuelle et la laïcité, rappelant que celle-ci repose sur la neutralité de l’État, pas sur la contrainte des individus. “Ceux qui veulent forcer les femmes à enlever leur voile sont aussi patriarcaux que ceux qui veulent les obliger à le porter. La liberté, c’est de choisir.” Il plaide pour une République qui forme des citoyens autonomes, capables d’esprit critique, plutôt que de dicter des comportements religieux ou vestimentaires.

Antoine Léaument fait ensuite le lien avec la victoire de Zohran Mamdani, élu maire à New York. Il dénonce les attaques islamophobes qu’il a subies et l’hypocrisie de ceux qui célèbrent son élection sans en tirer les vraies leçons. “Certains disent qu’il a gagné parce qu’il parlait de social, mais ils oublient qu’il a aussi parlé du racisme, des discriminations et des droits civiques.” Il salue un homme qui n’a jamais reculé face aux insultes, qui a répondu avec dignité et humour, y compris lorsqu’il a été accusé de communautarisme pour avoir parlé en arabe.

Le député dénonce ensuite une nouvelle collusion entre le gouvernement et le Parti socialiste lors du débat budgétaire. Il révèle qu’un amendement déposé par le socialiste Jérôme Guedj a permis de financer le décalage de la réforme des retraites promise par Sébastien Lecornu. “C’est cousu de fil blanc. Ils ont essayé de maquiller un cadeau fait au gouvernement sous prétexte d’un amendement socialiste.”

Enfin, il consacre la fin de la vidéo à la situation dramatique au Soudan. Il rappelle que plus de 150 000 personnes ont été tuées, dix millions déplacées, et que les massacres se poursuivent dans l’indifférence générale. “Ce silence médiatique est insupportable. Ce n’est pas parce que ça se passe loin que ça ne nous concerne pas.”

Antoine Léaument conclut en appelant à la mobilisation citoyenne et à la solidarité : “Le Soudan ne doit pas être oublié. Nous devons agir, informer, alerter.” Il remercie son audience pour sa fidélité et invite à poursuivre le combat pour la justice, la paix et la liberté. “On ne se taira pas, ni sur les discriminations ici, ni sur les massacres là-bas. C’est le même combat : celui de l’humanité contre la haine.”

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