L’Europe capitule face à Trump : la France doit dire NON !

Dans cette séquence, Antoine Léaument, député La France insoumise, revient avec fermeté sur l’accord commercial annoncé entre l’Union européenne et les États-Unis. Un accord présenté comme une issue diplomatique mais qui, dans les faits, entérine selon lui une véritable capitulation de l’Union face aux exigences économiques et stratégiques de Donald Trump. Face à la vassalisation assumée de l’Europe, Léaument appelle à la résistance politique et démocratique, à commencer par la dénonciation pure et simple de cet accord.

Antoine Léaument commence par dénoncer les conditions symboliques dans lesquelles s’est conclue cette négociation : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, contrainte de rencontrer Donald Trump sur sa propriété privée en Écosse pendant qu’il joue au golf, sans qu’aucune concession américaine ne soit obtenue en retour. Résultat : l’UE accepte des droits de douane de 15 % sur ses exportations vers les États-Unis, sans contrepartie, tout en s’engageant à investir massivement dans l’économie américaine et à acheter pétrole et gaz de schiste, en contradiction totale avec ses engagements climatiques.

Léaument note un fait rare dans le paysage politique français : l’unanimité contre cet accord. Même François Bayrou, Premier ministre, parle de « soumission ». Pourtant, il reste silencieux sur les moyens d’action. Pour Léaument, la France doit faire capoter cet accord, exiger la démission de von der Leyen et refuser de ratifier ce texte. Il appelle à un réveil politique, estimant que cet accord fait entrer l’Europe dans une ère de vassalisation économique.

Le débat se prolonge avec d’autres intervenants, notamment le député David Amiel (camp présidentiel), qui reconnaît la faiblesse de l’accord tout en appelant à une « riposte ciblée » sur les services et le numérique. Mais pour Léaument, ce discours est hypocrite : la France a abandonné sa souveraineté économique en acceptant une délégation massive de pouvoirs à la Commission européenne, sans contrôle démocratique réel. Il refuse l’idée d’un « parapluie militaire européen » et défend une souveraineté française pleine et entière, y compris en matière de défense.

La réaction de l’Allemagne, représentée par le chancelier Friedrich Mertz, se veut plus mesurée : certes l’accord est « humiliant », mais il aurait permis d’éviter une guerre commerciale. Pour Léaument, cet argument est irrecevable. Il rappelle que la France n’a pas les mêmes intérêts économiques que l’Allemagne, dont une plus grande part de l’économie repose sur l’export industriel. Il alerte sur l’impact catastrophique que cet accord aura sur les agriculteurs, les viticulteurs et les petites entreprises françaises.

Pour Léaument, il ne suffit pas de dénoncer. Il faut agir. Il demande à Emmanuel Macron de sortir de son silence et de rejeter publiquement l’accord. Il exige un nouveau mandat de négociation, fondé sur la défense des intérêts stratégiques de la France. Car selon lui, cet accord n’est pas une régulation commerciale, mais une forme de tribut économique versé aux États-Unis. Il regrette qu’aucune stratégie industrielle et de compétitivité ne soit mise en place pour renforcer l’autonomie du pays face aux offensives commerciales américaines.

Antoine Léaument conclut en rappelant que ce qu’il défend n’est pas un repli nationaliste, mais une autre manière de concevoir le commerce international : sur la base de la solidarité, de la relocalisation de la production et de la souveraineté des peuples. Il s’oppose à l’idée d’un « parapluie nucléaire partagé », défend une fiscalité juste sur les entreprises, et appelle à une réforme de fond du modèle économique pour que la France redevienne une puissance de production et d’innovation, libre dans ses choix, et capable de dire « non » à Donald Trump comme à Ursula von der Leyen.

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