Dans ce débat sur LCP, Antoine Léaument (LFI) répond aux préoccupations des citoyens sur la crise climatique, Parcoursup, la santé mentale, les conditions de vie face au cancer, et conclut sur une réflexion sur le rôle de la politique. Un échange dense, humain et engagé.
Antoine Léaument rappelle que face à la multiplication des épisodes de chaleur, la réponse ne peut pas être uniquement technologique ou coûteuse. Il insiste sur des solutions simples mais efficaces comme la végétalisation urbaine : planter des arbres pour produire de l’ombre et utiliser leur capacité naturelle à rafraîchir l’air grâce à l’évapotranspiration. Mais cela suppose, dit-il, une planification, car les arbres prennent du temps à pousser, et toutes les espèces ne sont pas adaptées à la ville. Il critique l’improvisation du gouvernement et plaide pour une adaptation anticipée, pensée collectivement.
Antoine Léaument dénonce l’algorithme opaque de Parcoursup, qui trie les lycéens sans que les règles ne soient claires ni débattues démocratiquement. Il affirme que ce système a introduit une sélection injuste à l’entrée de l’université, sans jamais passer par un vote parlementaire. Il défend le principe selon lequel chaque bachelier devrait avoir accès à l’enseignement supérieur, à condition d’y consacrer les moyens humains et matériels nécessaires.
Interpellé par un agent hospitalier sur les ravages de la détresse psychologique chez les jeunes, Antoine Léaument insiste sur la responsabilité des usages numériques. Il ne se limite pas à une critique des adolescents : il parle aussi de la consommation d’écrans par les adultes, qui altère la relation avec leurs enfants. Il appelle à s’interroger collectivement sur les effets des algorithmes, mais prévient que la réponse ne peut pas être uniquement répressive (comme interdire les réseaux sociaux aux mineurs). Il appelle à une approche systémique et préventive.
Le débat se poursuit avec le témoignage poignant d’une citoyenne atteinte de cancer. Antoine Léaument dénonce le fait que les malades soient contraints à vivre dans la précarité, sans prise en compte de leur dignité. Il affirme qu’il faut orienter les budgets publics vers les politiques de vie, comme la santé, l’aide à la personne, le soin. Il demande pourquoi on dépense des milliards ailleurs quand des gens doivent choisir entre guérir ou payer leurs factures.
En fin d’émission, à la question « pourquoi vous êtes devenus député ? », Antoine Léaument répond avec franchise : « pour améliorer la vie des gens ». Il évoque le sens de l’engagement politique dans un monde troublé, et rappelle que la démocratie, c’est s’occuper concrètement des vies humaines, de la justice, de l’égalité et du bien-être collectif.