Contre Macron et Bayrou, il faut voter la censure

Dans cette nouvelle édition de L’Actu Politique de la Semaine, Antoine Léaument, député de La France Insoumise, revient sur les grands sujets qui agitent l’actualité. Il analyse le budget 2025 et la nouvelle motion de censure contre le gouvernement Bayrou, dénonce la montée du racisme dans le débat public, alerte sur la guerre en République Démocratique du Congo et fait le point sur la situation à Gaza après l’annonce d’un cessez-le-feu.

Antoine Léaument commence par décrypter le budget 2025, qui sera présenté devant l’Assemblée nationale et qui risque d’être adopté grâce à un énième 49.3. Il rappelle que ce budget est encore plus austéritaire que celui de Michel Barnier, qui avait conduit à la censure du gouvernement en décembre dernier. Il dénonce les coupes budgétaires drastiques dans des secteurs essentiels comme l’écologie (-2,5 milliards d’euros), la santé (-15 %) et l’éducation (-200 millions d’euros). Il critique également la position du Parti socialiste, qui claironne avoir obtenu un « fonds vert » de 300 millions d’euros alors que l’ensemble du budget écologique subit une réduction massive.

Il revient aussi sur le vote des socialistes en faveur de la suppression de 111 millions d’euros alloués à l’Aide Médicale d’État (AME), qui permet aux personnes sans-papiers d’accéder aux soins. Antoine Léaument dénonce une décision inspirée par l’extrême droite, expliquant que ne pas soigner les gens à temps coûte en réalité plus cher à l’État, en plus d’être une atteinte aux valeurs fondamentales de la médecine et de la solidarité nationale.

Le débat sur le budget soulève également la question de la motion de censure. Antoine Léaument rappelle que La France Insoumise, les communistes et les écologistes ont une position claire : ils voteront la censure. Il met en lumière l’hypocrisie du Rassemblement National, qui critique le budget tout en restant flou sur son intention de censurer ou non le gouvernement. Il pointe également les divisions internes au Parti Socialiste, où certains députés veulent voter la censure tandis que d’autres, à l’image de Boris Vallaud et Philippe Brun, semblent préférer « négocier des miettes » avec le gouvernement.

Antoine Léaument poursuit son analyse en dénonçant l’escalade raciste dans le discours politique français. Il revient sur les propos de François Bayrou, qui a évoqué un « sentiment de submersion migratoire », une rhétorique empruntée à l’extrême droite. Il déplore cette dérive du Premier ministre, qu’il avait lui-même suivi à ses débuts en politique, mais qui aujourd’hui « parle comme Retailleau, qui parle comme Le Pen ».

Il dénonce ensuite une situation dramatique : l’expulsion d’une collégienne de 14 ans en pleine classe, sous les yeux de ses camarades et professeurs. Il s’indigne de voir que l’école, censée être un sanctuaire républicain, devient un lieu où la police intervient pour appliquer des politiques migratoires brutales. Antoine Léaument rappelle que la loi française impose l’éducation pour tous les enfants jusqu’à 16 ans, et que ces pratiques déshonorent les valeurs de la République.

Dans un contexte plus large, il revient sur les attaques contre le droit du sol, notamment à Mayotte. Il révèle que le Rassemblement National veut supprimer l’article 21-12 du Code civil, empêchant ainsi les enfants adoptés en France d’accéder à la nationalité. Il dénonce cette obsession raciste visant à exclure toujours plus d’enfants du cadre républicain, y compris ceux placés en familles d’accueil.

À l’international, Léaument aborde la guerre en République Démocratique du Congo, où le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, vient de prendre la ville de Goma (1 million d’habitants). Il rappelle que cette guerre, qui dure depuis des décennies, est liée à l’exploitation des richesses minières du Nord-Kivu, notamment le coltan, utilisé dans la fabrication des téléphones portables. Il appelle à une mobilisation pour que la communauté internationale prenne enfin ses responsabilités face à ce conflit, qui a déjà causé 7 millions de déplacés en 2024 et 500 000 nouveaux déplacés depuis le début de 2025.

Il termine par un point sur le cessez-le-feu à Gaza, qui reste fragile. Il se félicite de la libération d’un otage français, tout en rappelant que la seule solution durable passe par la fin de l’occupation et le respect du droit international. Il critique les médias français qui minimisent les mobilisations en Israël contre Netanyahou et qui passent sous silence les critiques internes à la société israélienne.

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