christophe barbier
Christophe Barbier - Capture d'écran BFMTV

Nos idiots utiles dans la classe médiatique

Que Christophe Barbier m’assimile aux antisémites sur un plateau de télé pour contester une campagne d’inscription sur les listes électorales, on s’y attend. Son écharpe rouge permanente signale une forme de clownerie médiatique involontaire ou assumée. Que « Le Parisien » nous traîne dans la boue est dans la logique de la ligne éditoriale de ce journal idéologiquement proche du RN. Et tout autant le « JDD » bulletin hebdomadaire des Zemmouriens. Mais « Médiapart » ? Comment comprendre ?  Il n’y a rien de plus urgent dans le contexte que de vouloir disqualifier et détruire LFI en répétant la propagande la plus vulgaire contre le Mouvement ? Ainsi ce papier à propos d’une prétendue « absence de démocratie à LFI » dénoncée par une liste de signataires pourtant très discutables. JDD, Mediapart, Le Parisien, le même combat ? Même option préférentielle pour la propagande contre le professionnalisme ?  On chercherait en vain, au cours des six derniers mois, le moindre intérêt pour les meetings de LFI comparable à celui qu’ils ont manifesté ce week-end pour la poignée de ces prétendus « dissidents » du mouvement insoumis. Trente d’après la photo mise en ligne, cinquante d’après Mediapart, cent d’après Le Parisien. Pourtant, s’il y avait si peu de monde, ça ne devait pas être très difficile de compter le nombre exact, mais peut-être était-il trop ridicule pour être significatif de quoi que ce soit.

« Le Monde diplomatique » de février analyse cet acharnement médiatique général sous le titre à la une : « Le journalisme français, un danger public » par Serge Halimi et Pierre Rimbert. « Depuis le 7 octobre dernier, les grands médias veillent à l’alignement des planètes autoritaires en France. Leur soutien inconditionnel à Israël s’accompagne de leur diffamation des opinions dissidentes, de leur mise en cause des libertés publiques et de leur chasse aux immigrés. Jusqu’où ira cette guerre idéologique ? Au service de qui ? Un moment de folie médiatique a révélé en même temps que précipité un mouvement de bascule politique : dans les semaines qui ont suivi les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, les principaux médias et le gouvernement français ont réalisé une double prouesse. Celle d’exclure de “l’arc républicain” La France insoumise (LFI), qui refusait d’absoudre d’avance les représailles militaires du gouvernement israélien à Gaza, et, symétriquement, celle d’y inclure le Rassemblement national (RN). Jugé indigne de gouverner par les classes dirigeantes qui appelaient à “faire barrage” contre lui, le parti fondé en 1972 par M. Jean-Marie Le Pen s’est trouvé subitement réhabilité et blanchi par son alignement sur les positions du gouvernement israélien de M. Benyamin Netanyahou. Sur CNews-Europe 1, la journaliste Sonia Mabrouk en vint même à célébrer en Mme Marine Le Pen “le rempart, la protection, le bouclier pour les Français juifs” (10 octobre 2023), tandis que Le Figaro (5-6 novembre 2023) et BFM TV (12 décembre 2023) alternaient un portrait louangeur de M. Jordan Bardella et des bandeaux triomphaux “Bardella à Matignon : 46 % des Français séduits”. Au même moment, la presse progressiste pilonne M. Jean-Luc Mélenchon dans les termes qu’elle réservait autrefois à M. Le Pen : il “accumule les dérapages rances” (L’Obs, 12 octobre 2023) à force de déclarations “imprégnées de stéréotypes antisémites” (Mediapart, 10 novembre 2023). “Antisémitisme : comment Jean-Luc Mélenchon cultive l’ambiguïté”, titre un long article du Monde (4 janvier 2024) qui échoue à produire le moindre propos antisémite. En trois mois, ce quotidien aura consacré une demi-douzaine d’articles et plusieurs éditoriaux à la tentative d’assassinat symbolique du dirigeant de LFI. » Symbolique pour l’instant car déjà deux personnes ont été jugées pour avoir tenté de le faire très matériellement et ont été condamnées à des peines très lourdes pour cette préparation d’une tentative d’assassinat bien réel contre Jean-Luc Mélenchon. Ceci et cela peuvent-il être disjoint en période de généralisation des violences d’extrême droite partout en France ? « Le diable a changé de camp », constate Nicolas Beytout dans le quotidien patronal L’Opinion (12 octobre 2023), et il poursuit : « L’attaque du Hamas rebat les cartes. Les Insoumis sont plus faciles à haïr, le Rassemblement national plus difficile à combattre ». « Dans les médias, l’arc républicain se confond alors avec l’arc israélien », résume Le Monde diplomatique.  

On ne peut pas croire que la charge contre la prétendue « absence de démocratie à LFI » soit faite dans le soucis de la démocratie à l’intérieur des organisations politiques. Sinon on verrait ce type « d’investigation » s’intéresser aussi à d’autres organisations. Ce n’est pas le cas. Jamais. Pas même à propos de ceux et celles qui mettent en cause de l’intérieur du mouvement insoumis alors qu’ils sont eux-mêmes membres d’autres partis comme « Gauche éco-socialiste » de Clémentine Autain par exemple. Sans doute parce que c’est un modèle exemplaire de démocratie interne. L’intention malveillante est ailleurs. Ruth Elkrieff l’avait résumée face à Bompard : « C’est pour savoir si vous avez  l’intention de diriger le pays plus démocratiquement que votre mouvement ? ». Elle ne posera pas cette question à ses amis du RN ou autres. Mais que fait donc Mediapart dans cette croisade ?  C’est là l’urgence face à la montée du RN ? Après avoir déjà dénoncé un Jean Luc Melenchon prétenduement « imprégné de stéréotypes antisémites » (et je précise ici que si j’avais le moindre doute sur le sujet, je ne militerais pas à ses côtés), Mediapart entre donc à son tour dans l’orchestre de « l’arc républicain ». Après avoir affirmé que cet appel des soi-disant 450 était le fait d’un blog et non de la rédaction, Mediapart a pourtant jugé indispensable de faire un article sur le sujet. En recopiant sans aucune réserve tous les poncifs de l’argumentaire anti-LFI. Sans doute la commande venait-elle de haut. Edwy Plenel en personne, avait pris le soin de retweeter ledit blog sans autre forme de vérification. Il lui donnait ainsi un écho inespéré par la trentaine de présents à cette opération de division. Les ordres étant passés, le porte-plume de service s’est activé sans prendre davantage de précautions que le patron. Un peu de professionnalisme ne nuirait pourtant pas. On attend avec impatience la « boîte noire » de cette « investigation », puisque c’est l’usage normalement sur Mediapart ! En fait il s’agit d’un simple collage de tous les ragots qui trainent en ligne, sans vérification, ni recul, ni nuance, mais avec la dose de méchanceté gratuite et de ragots sans fondement sans lesquels ce type de règlement de compte n’est pas possible.

Pourtant la liste des quelques 450 prétendus « insoumis », après un an de collecte de signatures augmentées à « près de 500 » pour le confort de la rédaction, est un petit modèle de ridicule et de mystifications en tous genres. D’habitude Mediapart est plus méfiant. Pas là ! Pourquoi ? Déjà dès la semaine précédente, plusieurs signataires avaient fait savoir qu’ils se désolidarisaient de l’appel. Pas un mot n’en rend compte. Les organisateurs de l’appel n’en ont tenu, eux non plus, aucun compte. Le journaliste « d’investigation » n’a même pas été mis en alerte. Pourtant, les cas remarquables ne manquent pas. Ainsi celui de l’animateur du Groupe d’action (GA) de Gagny où se tenait la réunion. Il a fait savoir qu’il s’était « fait avoir » et qu’il ne voulait plus rien avoir à faire « avec ces gens-là ». Plus cocasse : dans l’Isère, sur quatre signataires, l’une a officiellement quitté le mouvement depuis longtemps et l’autre est décédée depuis quelques mois déjà. J’ai une pensée affectueuse pour celles et ceux qui la connaissaient. Il me semble qu’il y a néanmoins un problème dans sa présence sur cette liste sans que cela dérange ceux qui font des leçons de démocratie. En Haute-Vienne, sur quatre signataires encore, trois ne sont absolument pas LFI. L’un d’eux l’a d’ailleurs précisé publiquement en ajoutant qu’il n’avait jamais lu le programme (l’Avenir en commun) et qu’il n’écoutait jamais un discours de Jean-Luc. Un autre était tête de liste d’un canton pour les départementales, mais ne voulait pas des logos politiques sur son affiche ! Le troisième est exclusivement occupé à écrire des lettres et faire des déclarations anti-LFI en lien avec son activité constante depuis des années à chacune des étapes qui ont conduit à la création du mouvement. Un personnage bien connu de toutes les organisations où ce type de personnage adore se rendre intéressant. Dans le 95, une des signataires s’est fait élire sur une liste Modem (en général, mieux vaut faire le trajet dans l’autre sens !). Les deux autres sont inconnus des insoumis localement. Tout comme l’unique signataire du Rhône. D’autres semblent n’avoir aucune idée de l’organisation dont ils se prétendent membres. Comme ceux qui se disent « GA Paris ». Cette structure n’existe pas. Il y a plus de cinquante groupes d’action dans Paris et du coup, aucun ne s’appelle comme ça… Il y a aussi les amis de Raquel Garrido. Elle leur adressa d’ailleurs un message de félicitations, dont l’unique objet est de s’offrir une occasion de plus pour critiquer un mouvement qu’elle semble désormais soit détester ou vouloir quitter. Un peu sur le mode d’Alexis Corbière répondant qu’il faudra « observer politiquement » le résultat des européennes quand Bourdin lui demande s’il faut « remplacer Mélenchon » – question stupide s’il en est. J’ai du mal à croire que certains assument publiquement vouloir un échec de LFI pour pouvoir en « tirer les conclusions politiques » et claquer la porte ou se draper dans un « on vous l’avait bien dit », mais on en est là malheureusement. On verra bien d’ailleurs qui fait campagne et qui ne fait rien – ou même sabote. Bref, je continue sur les signataires : dans le 24, ce sont deux inconnus dont un n’est même pas enregistré sur la liste de LFI. En Gironde, sur trois signataires, deux personnes sont bien connues pour être depuis toujours des perturbateurs reconnus comme tels par tous les autres… Dans le 77, la plupart des signataires ont déjà quitté publiquement LFI pour soutenir Olivier Faure et négocier des places aux municipales. Bref, ils n’étaient pas au bon endroit et ils sont allés directement à la soupe tout en dénigrant le mouvement.

On pourrait continuer. Tous se plaignent d’être des « petites mains » juste « bonnes à coller des affiches ». C’est très méprisant pour les camarades qui collent des affiches, qui distribuent des tracts, qui font des porte-à-porte et qui, d’une manière où d’une autre, sont dans l’action sans pour autant s’investir dans des réunions où l’on discute beaucoup parce qu’il n’en ont tout simplement pas le goût. Par ailleurs, parmi les signataires, certains ont multiplié les candidatures à toutes les élections sans succès auprès de leur camarades… ils étaient peut-être pour leur part moins volontaires pour coller et tracter que pour voir leur propre tête sur des affiches. Ou bien ils ignorent aussi comment fonctionne le mouvement. C’est en tous cas ce que montre « l’enquête » du Parisien ou le plumitif recopie tout ce qu’on lui dit sans vérifier. On y trouve dans la bouche d’un signataire le mensonge qu’il n’y aurait pas de retour sur la base de financement du national. Paradoxalement, Mediapart suppose sans pouvoir produire la moindre preuve de cette affirmation calomnieuse que c’est au contraire par peur de perdre ces financements que « la base » serait terrorisée. Il confond avec une réunion de sa rédaction. Comme je suis le responsable national de l’achat des locaux pour les Insoumis dans toute la France, je trouve cette assertion particulièrement démonstrative : ceux qui parlent, là, ne suivent pas la vie du mouvement. En effet, nous sommes en train de conclure le troisième achat de locaux dans les zones où le RN s’implante ou domine, comme à Perpignan par exemple. D’ailleurs, il y a tellement peu de démocratie à LFI que ce sont les insoumis qui choisissent localement la ville, le lieu et même le local lui-même avec pour seule règle très anti-démocratique que le local respecte un cahier des charges, notamment l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Le plus frappant est que certains, parmi ceux qui émettent des critiques, se prétendent « animateurs » de Groupe d’action. Mais ils ignorent que tous les groupes d’action disposent des dons fléchés de leurs militants, que la totalité des sommes qu’ils collectent leur restent acquises localement. De plus, ils feignent sans doute de ne pas savoir que les cotisations des élus sont reversées à l’ensemble des départements grâce à un système de péréquation solidaire nationale. Que font-ils de cet argent ? S’ils sont responsables de groupes ont-ils informé leur camarade de l’existence de ces fonds ? Sinon ? Les comptes généraux du mouvement sont publiés une fois par an au journal officiel. De plus, la France insoumise assure la transparence financière auprès des militants en publiant lors de chacune des Assemblées représentatives un bilan financier disponible en ligne. Depuis l’Assemblée représentative de décembre 2022, la France insoumise redistribue en plus chaque mois aux « boucles départementales » une partie des fonds qu’elle touche. Par ailleurs, en dehors des produits dérivés, le matériel militant est totalement gratuit. Enfin, les groupes d’action certifiés ne paient même pas les frais de port grâce à un code promotionnel mensuel. Ce dispositif d’aide pour le matériel représente plus d’un million d’euros par an pour le Mouvement. Il s’agit d’une dépense très importante, étant donné qu’aucun militant paie de cotisation (contrairement aux partis traditionnels).

Je me questionne sur un autre point : comment les participants à la mascarade promue par les félicitations de Raquel Garrido peuvent-ils reprocher au mouvement « d’invisibiliser des actions de la base » ? Chaque Groupe d’action inscrit directement ses actions sur la plateforme « Action populaire » depuis trois ans. Tous les inscrits y ont accès pour toute la France. Mais peut-être eux-mêmes en ignorent l’existence ou bien n’y sont pas inscrits ? Pourtant plusieurs dizaines de milliers d’insoumis l’ont déjà fait… 

Le JDD, Le Parisien et Mediapart parlant sans rien vérifier, il faut leur apprendre ce qu’ils ont été incapables de trouver par leur travail. L’animation quotidienne du mouvement se fait par des boucles de messagerie et dialogues départementales. Elles sont gérées par des binômes paritaires de « référents » désignés par les animateurs de groupes d’action. Qui dit mieux ? Le Mouvement est organisé sur une forme fédérative de branche d’activité (« les espaces »), sur le mode des syndicats. Quel « problème démocratique » serait alors posé ? TOUS les dirigeants de chaque branche du mouvement sont élus au suffrage de toutes les personnes concernées : groupe des députés à l’Assemblée et au Parlement européen par les députés eux-mêmes, réseau national des élus, coordination des espaces du mouvement de même parmi leur pair. Chaque espace est maitre de son activité. Mais les insoumis dans leur ensemble votent aussi d’ailleurs régulièrement sur les orientations quand elles changent ou évoluent. Ce fut le cas par exemple par 61 010 (juin 2023) et 57 409 (décembre 2023) votants. Ils se sont aussi exprimés sur les textes issus des travaux de l’Assemblée représentative sur lesquels groupes d’action, boucles départementales et personnes représentant des départements ont d’abord planché. « La France Insoumise est un mouvement évolutif ». Cela figure en toutes lettres dans sa déclaration de principes. Le mouvement se transforme d’une assemblée représentative à l’autre. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe aucun modèle de ce que nous avons entrepris. Le concept même de « Mouvement » n’est ni admis ni compris par ceux qui nous critiquent. Et surtout pas par la classe médiatique quand on se souvient comment « L’Opinion », journal libéral, décréta un jour que la forme mouvement était « terminée » puisque les macronistes y avaient renoncé ! Quant à la petite gauche, sa manie des courants, plateforme, primaires et autres dispositifs mortifères et délétères donna lieu à des heures de palabres sur le « dépassement de la forme parti ». Puis les bavards se turent et passèrent à d’autres marottes sans conclusions. Par exemple, du débat sur le tirage au sort, qui les excitait tant, il ne resta rien. Sinon chez les insoumis qui l’ont mis en pratique. En tous cas, la déclaration des principes exclut formellement les fractions et réunions fractionnelles. Cela ne changera jamais. Nous récusons le principe mortifère qui amène la minorité et la majorité à se former en parti dans le parti comme on le voit au PS et en partie chez les Verts. Soulignons combien les évolutions internes du Mouvement ne viennent pas seulement « d’en haut » comme disent ceux qui sont souvent eux aussi localement les « en haut » d’autres « en bas ». Par exemple, celles adoptées en décembre 2022 proviennent des retours des militants des boucles. À vrai dire, chaque texte proposé par la Coordination des Espaces est d’abord retravaillé par les groupes d’action, puis les boucles départementales et les participant de l’Assemblée représentative, avant d’être soumis à la consultation de tous les signataires du mouvement. Chaque mois, au moins un membre de la Coordination des Espaces (et souvent son coordinateur) participe à une réunion en ligne des groupes d’action pendant laquelle il ou elle répond à toutes les questions des militants (quelles qu’elles soient). Plusieurs centaines de représentants sont alors présents. Aucune autre organisation ne consulte chaque mois autant et aussi régulièrement. 

Pourquoi Le JDD, Mediapart, Le Parisien et autres ont-ils choisi de taire tout cela ? D’abord parce que leur but est de nous dénigrer.  Chacun pour ses raisons propres. Elles ne sont pas toutes les mêmes. Mais surtout probablement parce qu’ils ne le savent pas. Et pourquoi ne le savent-ils pas ? Parce qu’ils ne travaillent pas leur sujet. Le manque de professionnalisme est la cause numéro un du faible niveau des argumentations médiatiques hostiles au Mouvement Insoumis. Tant mieux. Ils sont nos idiots utiles. Comme ceux qui se sont jetés tête baissée dans la critique de nos affiches pour l’inscription sur les listes électorales. On savait que notre campagne ne les intéresserait pas. Il suffisait donc de leur faire croire qu’ils pouvaient nous nuire en la critiquant. Plein succès : il en a été question partout. Les idiots utiles de la classe médiatique discréditent leur publication aux yeux de ceux que l’information intéresse. Les autres s’en moquent. Ils pensent que les partis sont « tous pourris ». Et la classe médiatique les pousse à le croire. Ils aident ainsi le travail idéologique de l’extrême-droite conformément aux valeurs de certains d’entre eux. Mais pour eux tous il y a l’intention de valoriser le rôle des prétendus chevaliers blancs de « l’investigation ». Résultat : à la fin, les sondages montrent que le métier de journaliste est encore plus discrédité même que l’action des élus. Et la façon dont ils ont abandonné leurs confrères comme Assange ou les 150 journalistes tués par Netanyahu à Gaza montre leur absence absolue de sincérité dans la défense de la liberté d’informer. Le dégagisme vise aujourd’hui autant la classe médiatique que n’importe quelle autre officialité. C’est un signe intéressant pour qui veut changer de fond en comble cette société à l’heure ou l’information de qualité est un bien si rare et précieux. C’est le pluralisme qu’il nous faudra rendre possible une fois au pouvoir.  

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