«Réintégrez les soignants non-vaccinés !» – J’interpelle le ministre de la Santé

Monsieur le Ministre.

Plusieurs de mes collègues vous ont interrogé sur la réintégration des soignants suspendus et je dois vous dire que votre réponse n’est pas satisfaisante.

Vous nous dites que ce n’est pas d’actualité et que ce n’est pas l’objet de ce texte mais en même temps, le texte que vous nous présentez ne propose finalement aucune mesure qui soit directement en lien avec le renforcement de notre système de santé et cela alors même que votre exposé des motifs signale que ce système de santé est déjà éprouvé, je cite : “par plus de deux ans de gestion de crise” mais la faute à qui ? Puisque vous avez continué – vos prédécesseurs ont continué – à fermer des lits pendant la crise sanitaire. Vous nous avez dit que 12 000 personnes sont concernées dans de nombreux métiers. Il faut les réintégrer, elles manquent à notre système de santé. Puisque vous parlez de la pénibilité, je pense que ce serait assez utile de les avoir aux côtés de ceux qui sont en place actuellement.

Mais il y a quelque chose qui me choque : vous avez de nouveau mis la responsabilité sur les soignants non-vaccinés en disant qu’ils ne font pas preuve de sens de la responsabilité collective. Et vous avez dit : « ne pas se vacciner, c’est plus de malades. » Or, nous savons aujourd’hui qu’être vaccinés n’empêche ni la contamination ni la transmission du virus. Pourquoi dès lors, maintenir une mesure aussi absurde que la suspension des soignants alors qu’on en a besoin ?

Votre éphémère prédécesseur, Brigitte Bourguignon, avait déclaré vouloir faciliter la reprise d’activité des soignants retraités. Je vous propose donc une mesure bien plus simple : laissez tranquilles les retraités, réintégrer les soignants vaccinés. Et si vous ne le faites pas, notre groupe le proposera par amendement.

Et enfin, un dernier point. Vous dites que vous n’aviez pas prévu le fait que les soignants allaient être en situation de craquage. Vous n’écoutez pas du bon côté de l’hémicycle en réalité, puisque le 2 avril 2017, dans un discours à Châteauroux, Jean-Luc Mélenchon avait parlé du risque de krach sanitaire.

Et il ne le faisait pas en inventant une situation venant de nulle part. Il le faisait à partir des témoignages des soignants qui étaient d’ores et déjà en grève à ce moment-là pour signaler le risque avec l’épidémie de grippe à l’heure actuelle qui arrivait.

Il ne faut donc pas être un aigle pour savoir ça, même quand on est ministre de la Santé.

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